Le point noir

Un jour, un professeur entra dans sa classe et demanda à ses élèves de se préparer à une interrogation surprise. Le professeur distribua les feuilles d’interrogation face vers le bas, comme d’habitude. Lorsqu’il les eut toutes distribuées, il demanda aux élèves de retourner leur feuille. À la surprise générale, il n’y avait aucune question. Juste un point noir au centre de la feuille ! En voyant l’expression des visages des élèves, le professeur leur dit : « Je voudrais que vous écriviez ce que vous voyez ici… » Les étudiants, un peu confus, commencèrent ce devoir inexplicable. À la fin du temps imparti, le professeur ramassa les copies et commença à les lire à haute voix devant toute la classe. Tous les étudiants avaient défini le point noir, en essayant d’expliquer sa position au centre de la feuille. Après que toutes les copies eurent été lues, le professeur commença à expliquer : « Je ne vais pas vous noter là-dessus. Je voulais juste que vous réfléchissiez. Personne n’a rien écrit au sujet la partie blanche de la feuille. Tout le monde s’est focalisé sur le point noir. Et la même chose arrive dans nos vies. On a tendance à se focaliser seulement sur le point noir. Le problème de santé qui nous embête, le manque d’argent, une relation compliquée avec un membre de la famille, une déception avec un ami…Les points noirs sont très petits quand on les compare avec tout ce que nous avons dans nos vies, mais c’est eux qui polluent notre vie. Éloignez vos yeux des points noirs de votre vie et prenez conscience de tout ce que vous avez. Profitez de chacune de vos satisfactions, de chaque moment positif que la vie vous donne. Voyez l’abondance autour de vous et vivez heureux.»

 

Un homme qui était entre la vie et la mort, fit un rêve. Il était devant un espace lumineux, sur un chemin qui le menait devant une grande porte. Il ne put s’empêcher de penser que cela devait être le paradis. Ce paradis dont on parle lorsque l’on va dans l’au-delà. Un homme vêtu de blanc se présenta à lui, et lui proposa de le guider et de l’escorter dans la découverte de ce nouveau lieu. En marchant, le guide lui dit : « Vous n’êtes pas encore prêt à rester dans ce lieu. Comme vous allez avoir une seconde chance, vous allez rapidement retourner sur terre. Mais auparavant, j’aimerais vous faire visiter les lieux et vous montrer ce qui se passe de l’autre côté des deux portes que vous voyez devant vous ».

 

Le guide le mena devant une première grande porte. Il l’ouvrit et permit ainsi à l’homme de regarder l’intérieur.

Au milieu de la pièce se trouvait une grande table ronde. Au milieu de la table, il y avait une grande marmite contenant un ragoût à l’arôme délicieux, et aussi de beaux fruits mûrs et juteux, des légumes de toutes les couleurs, une grande quantité de très bons vins, et un grand choix de desserts de toutes sortes :  pâtisseries, gâteaux, chocolats, crèmes glacées…etc. Devant ce repas d’exception, le visiteur saliva d’envie. En s’approchant, le visiteur constata que l’ensemble des personnes assises à la table étaient fort pâles, maigres et livides, avec un air affamé et triste. Ces personnes tenaient des cuillères aux manches très longs, attachés à leurs bras. Si les cuillères leur permettaient d’atteindre les plats, elles étaient incapables de les ramener à leurs bouches, le manche de la cuillère étant plus long que leur bras. L’homme fut horrifié de cette scène et de cette souffrance devant une telle abondance. 

Son guide lui dit : « Tu viens de voir l’enfer ».

 

Puis le guide emmena l’homme vers la deuxième porte, l’ouvrit et permit à son invité de voir ce qui s’y passait. La scène que vit l’homme semblait identique à la précédente. Il y avait la même grande table ronde, la marmite de délicieux ragoût, les beaux fruits mûrs et juteux de toutes sortes, des légumes en abondance, de très bons vins, et un choix incroyable de desserts de toutes sortes : gâteaux, chocolats, pâtisseries, crèmes glacées, qui fit encore saliver ce dernier. Les personnes assises autour de la table étaient également équipées de cuillères aux longs manches, les mêmes que derrière la première porte. Mais, cette fois, les gens étaient bien nourris, souriants et joyeux et se parlaient en riant. Ils semblaient fort heureux. Son guide lui dit : « Tu viens de voir le paradis. L’homme dit à son guide : Je ne comprends pas ce qui se passe pour les personnes autour de la table, puisqu’ils ont les mêmes victuailles !

C’est simple dit le guide, la différence qui fait la différence est juste une question d’amour. Avec cet amour mutuel ils peuvent rentrer en relation, partager et coopérer.  Ils ont appris à se nourrir les uns les autres, tandis que les gloutons et les égoïstes ne pensent qu’à eux-mêmes.

Quelques instants plus tard, l’homme sortit de son rêve et quelque chose avait changé pour lui… Et vous derrière quelle porte vous trouvez-vous ?

 

 

Si vous avez du pain, et si moi j’ai un euro, si je vous achète le pain, j’aurai le pain et vous aurez l’euro et vous voyez dans cet échange un équilibre, c’est-à-dire : A a un euro, B a un pain. Et dans l’autre cas B a le pain et A a l’euro. Donc, c’est un équilibre parfait. Mais, si vous avez un sonnet de Verlaine, ou le théorème de Pythagore, et que moi je n’ai rien, et si vous me les enseignez, à la fin de cet échange-là, j’aurai le sonnet et le théorème, mais vous les aurez gardés. Dans le premier cas, il y a un équilibre, c’est la marchandise, dans le second il y a un accroissement, c’est la culture.

 

Rendre ce qui ne t’appartient pas.

Un jour, dans la foule venue l’écouter, se trouvait un homme que la sainteté du Bouddha exaspérait. Il hurle des insultes à l’encontre du Bouddha, puis s’en va, fulminant de colère. Longeant les rizières du village, sa colère s’apaise, et petit à petit, un profond sentiment de honte l’envahit. Comment a-t-il pu se comporter ainsi ?

Il décide de revenir au village pour demander pardon au Bouddha, devant lequel il se prosterne en suppliant le Bouddha de bien vouloir lui pardonner la violence de ses propos. Débordant de compassion, le Bouddha le relève, lui disant qu’il n’a rien à lui pardonner. Très étonné, l’homme lui rappelle les injures proférées.

« Que faîtes-vous si quelqu’un vous tend un objet dont vous n’avez pas usage, ou que vous ne voulez pas ? » Demande le Bouddha.

-« Eh bien, je ne le prends simplement pas « remarqua l’homme.

– « Que fait alors le donateur ? » S’enquiert le Bouddha.

– « Ma foi, il garde son objet » répond l’homme.

– « C’est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et grossièretés que vous avez proférées.

Quant à moi, rassurez-vous, je n’ai en aucun cas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n’y avait personne pour la prendre ». Répondit le Sage.

 

Histoire de ballons

Un professeur a donné un ballon à chaque élève, qui devait le gonfler, écrire son nom dessus et le jeter dans le couloir. Le professeur a ensuite mélangé tous les ballons.

Les élèves ont ensuite eu 5 minutes pour trouver leur ballon. Malgré une fouille trépidante, personne n’a trouvé son ballon.

À ce moment-là, le professeur a dit aux étudiants de prendre le premier ballon qu’ils pouvaient trouver et de le remettre à la personne dont le nom était écrit dessus. En 5 minutes, tout le monde avait son ballon.

Le professeur a dit aux étudiants : Ces ballons sont comme le bonheur. Nous ne le trouverons jamais si chacun cherche le sien. Mais si nous nous soucions du bonheur des autres, nous trouverons le nôtre aussi.

 

 

« Avec le temps, j’ai arrêté de dialoguer avec ceux qui ne m’écoutaient pas et avec ceux qui voulaient toujours avoir raison !

J’ai aussi arrêté de chercher les gens qui ne me cherchaient jamais, de penser à ceux qui ne pensaient jamais à moi…

J’ai commencé à faire ce qui me fait du bien, sans excès mais avec passion !

J’ai commencé à faire confiance à mon intuition pour tout, pour chaque choix, pour chaque personne.

J’ai commencé à éviter les gens négatifs et j’ai commencé à fréquenter les personnes positives.

Parce que j’ai appris à me respecter et j’ai commencé à me mettre en premier. Oui, je pense que je le mérite… »

Meryl Streep

 

 

Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute opinion de la sagesse. Quelqu’un vient un jour trouver le grand philosophe et lui dit :

“Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami ?”

“Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j’aimerais te faire passer un test, celui des 3 passoires.”

“Les 3 passoires ?”

“Mais oui, reprit Socrate. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des 3 passoires.”

“La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?”

“Non. J’en ai simplement entendu parler…”

“Très bien. Tu ne sais donc pas si c’est la vérité.”

“Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ?”

“Ah non ! Au contraire.”

“Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es même pas certain si elles sont vraies.”

“Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l’utilité. Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?”

“Non. Pas vraiment”.

“Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?”

 

“Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,

Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,

Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tout jamais tes esclaves soumis,

Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire

Tu seras un homme, mon fils.

 

Un capitaine de la marine marchande en pleine tourmente et en pleine nuit reçoit un message urgent : « Veuillez corriger votre course de 25° vers l’Est pour éviter toute collision ».

Le Capitaine ne voit rien sur ses instruments, aucun navire ne semble se profiler sur sa route. Il imagine qu’il doit s’agir d’un petit bateau indétectable dans les conditions actuelles et s’insurge contre cette manière de procéder. Il répond alors : « Je dirige un navire cargo de plusieurs milliers de tonnes, qui que vous soyez, je vous conseille de vous dérouter pour éviter toute collision ».

La réponse ne se fit pas attendre : « Nous sommes un phare sur un île, vos instruments doivent être déréglés… ».

Les dirigeants d’entreprises doivent souvent naviguer à vue et sont parfois aveuglés par leurs instruments routiniers, portés par la croyance qu’ils sont toujours fiables. Serez-vous le phare qui leur permettra de sortir d’une zone aveugle ?

J’ai eu vingt ans et bientôt trente, les quarante ont suivi et aussi les cinquante, avec quelques unités pour perturber les comptes. J’ai lu des magazines qui parlaient de mes rides, de bouchers qui taillaient dans les bides et remontaient des seins à la file comme dans les usines pour les automobiles. Rester jeune, peu importe le prix ! Info, intox, il paraît même que le botox…

Alors, là, moi, j’dis stop. Remonter le temps ? Avoir encore vingt ans ?

Ça ne va pas, non ? Tu sais quoi ? Je n’ai pas le temps ! Demain, dans un mois, dans un an, j’irai me balader pas très loin sur la plage et je ramasserai des galets arrondis que je colorierai aux couleurs du bonheur. Je lirai des légendes, écouterai des contes et puis les offrirai à qui voudra entendre. Je me ferai des amis, au hasard sur la toile, dans la rue ou au bar ; on discutera jusqu’au bout de la nuit de la vie, de l’amour et de la mort aussi. Demain, dans un mois, dans un an, j’aurai les bras câlins de mes petits enfants à mon cou enroulés pour mieux me protéger.

Mes enfants seront là et nous nous sourirons, heureux d’avoir su traverser sans sombrer les tempêtes, les naufrages et puis quelques orages. Il m’arrivera encore de chanter, de danser et de me régaler de gâteaux, de bonbons, de p’tits plats mijotés sans penser aux kilos ou bien à ma santé. Demain, dans un mois, dans un an, je sortirai la nuit avec tous les hiboux et verrai le soleil sur la mer se lever. Je marcherai longtemps en goûtant le silence.

J’aimerai les odeurs de la mousse en automne et du foin en été et le chant des cigales et le soleil brûlant. J’écouterai toujours le malheur qui se plaint. J’éprouverai encore les bouffées de colère face à la bêtise et la haine étalées. Jamais ni l’injustice ni l’infamie je n’accepterai et lèverai en l’air, mon poing avec rage. Demain, dans un mois, dans un an… Et si la mort survient, car elle survient toujours, la garce, elle me trouvera debout, occupée et ridée.