Lorsque la chenille, devenue chrysalide, a pratiquement achevé sa transformation en lépidoptère, il lui reste une épreuve à passer pour devenir véritablement papillon. Elle doit réussir à déchirer le cocon au sein duquel s’est opérée sa transformation, afin de s’en libérer et de prendre son envol. Si la chenille a tissé son cocon petit à petit de façon progressive, le futur papillon ne peut en revanche pas s’en libérer de la même façon, en y allant progressivement. Il doit cette fois réunir assez de force dans ses ailes pour réussir à déchirer son carcan de soi d’un seul coup. C’est précisément grâce à cette ultime épreuve et à la puissance qu’elle demande au papillon d’accumuler dans ses jeunes ailes que celui-ci développe la musculature dont il aura ensuite besoin pour voler. Celui qui ignore cette donnée importante et qui, s’imaginant « aider » un papillon à naître, déchire son cocon à sa place verra naître un lépidoptère totalement incapable de voler. Ce dernier n’aura pas pu utiliser la résistance de sa soyeuse prison pour construire la force dont il aurait eu besoin pour s’arracher à cette gangue et s’élancer ensuite dans le ciel.

Une aide mal inspirée peut ainsi se révéler nuisible, voire mortelle.

Extrait de « La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite » de Olivier Clerc

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m’enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j’ai connus dès le berceau.

Bien qu’opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.

Ce qu’Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l’avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s’est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu’Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu’Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu’Être, un peu dans la lune
S’était laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire
Lorsqu’il se montrait généreux,
Être en revanche, et c’est notoire,
Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l’abri.
Alors qu’Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l’esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d’Être
Parce qu’être, c’est exister.
Le verbe Être a besoin d’avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.

Yves Duteil

Un samouraï se présente devant le maître zen Hakuin et lui demande :

« Y-a-t-il réellement un paradis et un enfer ?

– Qui es-tu ? lui demande le maître ?

-Je suis le samouraï

-Toi, un guerrier ! s’exclame Hakuin. Mais regarde-toi ! Quel seigneur voudrait t’avoir à son service ? Tu as l’air d’un mendiant.

La colère s’empare du samouraï. il saisit son sabre et le dégaine.

Hakuin poursuit :

-Ah bon ! tu as même un sabre ! mais tu es sûrement trop maladroit pour me couper la tête !

Hors de lui, le samouraï lève son sabre, prêt à frapper le maître. A ce moment-là, celui-ci lui dit :

-Ici s’ouvrent les portes de l’enfer

Surpris par la tranquille assurance du moine, le samouraï rengaine son sabre et s’incline.

– Ici s’ouvrent les portes du paradis » lui dit alors le maître.

Pour saluer l’arrivée de l’année nouvelle, ce très beau texte signé Mère Thérésa… Cela pourrait s’appeler « Hymne à la vie ».

 

La vie est une chance, saisis là.

 

La vie est beauté, admire là.

 

La vie est béatitude, savoure là.

 

La vie est un rêve, fais-en une réalité.

 

La vie est un défi, fais–lui face.

 

La vie est un devoir, accompli le.

 

La vie est un jeu, joue le.

 

La vie est précieuse, prends-en soin.

 

La vie est richesse, conserve là.

 

La vie est amour, jouis-en.

 

La vie est un mystère, perce le.

 

La vie est une promesse, remplis-là.

 

La vie est tristesse, surmonte là.

 

La vie est un hymne, chante le.

 

La vie est un combat, accepte le.

 

La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps

 

La vie est aventure, ose-là.

 

La vie est bonheur, mérite le.

 

La vie est la vie, défends-là.

  1. Que votre parole soit impeccable. Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez-pas la parole contre vous-même ni pour médire d’autrui.
  2. N’en faites pas une affaire personnelle. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.
  3. Ne faites pas de suppositions. Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
  4. Faites toujours de votre mieux. Votre « mieux » change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.

Ce texte est une réponse de Virginia Satir, *psychothérapeute américaine 1916-1988, à la question d’une jeune fille de 15 ans :

 « Comment puis-je me préparer à vivre une vie riche et satisfaisante ? »

« Je suis moi…

Dans le monde entier, il n’y a personne qui soit exactement comme moi. Il y a des gens qui me ressemblent sur certains points mais personne n’est en tous points exactement comme moi. Par conséquent, toute chose qui sort de moi est authentiquement mienne parce que moi seule ai fait ce choix.

M’appartient tout ce qui se rapporte à moi : mon corps et tout ce qu’il faitmon esprit, toutes mes idées et toutes mes pensées; mes yeux et les images de tout ce qu’ils voient; mes émotions quelles qu’elles soient : colère, joie, frustration, amour, désappointement, excitation; ma bouche et tous les mots qui en sortent : polis, doux ou durs, corrects ou incorrects; ma voix, douce ou forte; et toutes mes actions, que ce soit envers moi ou envers les autres.

M’appartiennent tous mes fantasmes, mes rêves, mes espoirs, mes peurs.

M’appartiennent tous mes triomphes et tous mes succès, tous mes échecs et toutes mes erreurs.

Parce que je m’appartiens totalement, je peux faire plus ample connaissance avec moi-même. Ce faisant, je peux m’aimer et me lier d’amitié avec toutes les parties de moi. Je peux alors faire en sorte que toute ma personne travaille dans mon intérêt.

Je sais qu’il y a des aspects de moi qui me rendent perplexe, et d’autres aspects que je ne connais pas. Mais tant et aussi longtemps que je serai aimable et bienveillante avec moi-même, je continuerai de chercher avec courage et espoir les pièces qui manquent à mon casse-tête, et qui m’aideront à me connaître davantage.

Quelles que soient mon apparence et ma voix, quoi que je dise ou je fasse, et quoi que je pense ou ressente à n’importe quel moment dans le temps, c’est toujours moi. C’est le moi authentique et cela représente où j’en suis à ce moment précis de ma vie.

Quand je repenserai plus tard à mon apparence et à ma voix, à ce que j’aurais dit ou fait, senti ou pensé, il se peut que certaines parties s’avèrent incorrectes. Je peux me défaire de ce qui est incorrect et conserver ce qui s’est avéré correct, et inventer quelque chose de nouveau pour remplacer ce dont je me suis défait.

Je peux voir, entendre, sentir, penser, dire et faire. J’ai tout ce qu’il faut pour survivre, pour me rapprocher des autres, pour produire, pour donner un sens et un but au monde de personnes et de choses qui existe en dehors de moi.

Je m’appartiens, donc je peux me construire. »

« Un vieil homme était assis à l’entrée d’une ville. Un étranger venu de loin s’approche et lui demande : «je ne connais pas cette cité. Comment sont les gens qui vivent ici ? » Le vieil homme lui répond par une question : « comment sont les habitants de la ville d’où tu viens ? « Égoïstes et méchants, lui dit l’étranger. C’est pour cette raison que je suis parti. » « Tu trouveras les mêmes ici, lui répond le vieillard ».
Un peu plus tard, un autre étranger s’approche du vieil homme. « Je viens de loin, lui dit-il. Dis-moi comment sont les gens qui vivent ici ? » Le vieil homme lui répond : « comment sont les habitants de la ville d’où tu viens ? » « Bons et accueillants, lui dit l’étranger. J’avais de nombreux amis, j’ai eu de la peine à les quitter. » Le vieil homme lui sourit : « Tu trouveras les mêmes ici. »
Un vendeur de chameaux avait suivi les deux scènes de loin. Il s’approche du vieillard : « comment peux-tu dire à ces étrangers deux choses opposées ? » Et le vieillard lui répond : « parce que chacun porte son univers dans son cœur. Le regard que nous portons sur le monde n’est pas le monde lui-même mais le monde tel que nous le percevons. Un homme heureux quelque part sera heureux partout. Un homme malheureux quelque part sera malheureux partout. »
Frédéric Lenoir, « la puissance de la joie » chez Fayard

Un porteur d’eau en Inde avait deux gros pots, chacun suspendu à l’extrémité d’une perche qu’il portait à son cou. Tous les jours le porteur d’eau faisait le même chemin pour aller chercher de l’eau. Un des pots était fêlé et laissait fuir la moitié de son contenu alors que l’autre était parfait et ne perdait pas une goutte tout au long du sentier menant à la maison. Pendant deux ans le livreur fit le même chemin tous les jours pour apporter de l’eau dans la maison de son maître. Naturellement, le bon pot était fier de l’eau qu’il apportait jusqu’à la maison sans perdre une goutte. Mais le pot craqué était honteux et souffrait de ne pouvoir accomplir que la moitié de ce pourquoi il avait été fabriqué. Après deux années de ce qu’il percevait comme une déception, il parla au porteur d’eau sur le chemin du retour :

– « J’ai honte de moi et je désire m’excuser »

– « Pourquoi ? » demanda le porteur d’eau « de quoi as-tu honte ? »

– « Je n’ai pu durant les deux dernières années livrer que la moitié de l’eau tout au long du sentier. A cause de mon défaut vous avez à faire tout ce travail et je ne vous donne pas la pleine valeur pour vos efforts » répondit le pot.

Le porteur d’eau était navré pour le vieux pot fêlé et dans sa compassion lui dit :

– « Puisque nous retournons à la maison de mon maître je veux te montrer les belles fleurs le long du sentier ».

En effet, pendant qu’ils montaient la côte, le vieux pot fêlé remarqua que le soleil réchauffait les très belles fleurs sauvages sur le bord du sentier et cela le consola. Mais à la fin du sentier il se sentait encore mal, parce qu’il avait perdu la moitié de son eau et s’excusa à nouveau auprès du porteur d’eau pour sa fêlure.

Le porteur dit au pot :

– «As-tu remarqué qu’il y avait des fleurs seulement sur ton côté et non pas sur le côté de l’autre pot ? C’est parce que j’ai toujours su ton défaut et j’en ai pris avantage. J’ai semé des graines de fleurs sur le côté du sentier et chaque jour, au retour de la source, tu les arroses. Depuis deux ans, j’ai pu cueillir ces fleurs pour décorer la table de mon maître. Sans toi, tel que tu es, il n’y aurait pas ces beautés pour agrémenter sa maison ».

La morale de cette histoire :

Chacun de nous a ses propres défauts. Nous sommes tous « fêlés ». Ce sont nos fêlures et nos défauts qui rendent nos vies intéressantes et valant la peine d’être vécues. Il suffit d’apprécier chaque personne pour ce qu’elle est et de regarder le bon côté de chacun. Il y a beaucoup de bon en nous.

Si un enfant vit avec la critique, il apprend à condamner.

Si un enfant vit avec l’hostilité, il apprend à combattre.

Si un enfant vit avec le ridicule, il apprend à être timide.

Si un enfant vit avec la honte, il apprend à se sentir coupable.

Mais…

Si un enfant vit dans la tolérance, il apprend à être patient.

Si un enfant vit dans les encouragements, il apprend la confiance.

Si un enfant vit avec la reconnaissance, il apprend à apprécier.

Si un enfant vit avec la justice, il apprend à être juste.

Si un enfant vit avec la sécurité, il apprend à avoir confiance.

Si un enfant vit avec l’approbation, il apprend à s’aimer lui-même.

Si un enfant vit dans l’acceptation et l’amitié, il apprend à trouver l’amour dans le monde.

On  peut remplacer le mot « enfant » par le mot  » humain »

 

Un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 20 euros. Il demande aux gens : « Qui aimerait avoir ce billet ? » Les mains commencent à se lever.

Alors il dit : « Je vais donner ce billet de 20 euros à l’un d’entre vous, mais avant laissez-moi d’abord faire quelque chose avec. » Il chiffonne alors le billet avec force et il demande :  » Est-ce que vous voulez toujours de ce billet ? »

Les mains continuent à se lever. « Bon, d’accord, mais que se passera-t-il si je fais cela ? »

Il jette le billet froissé par terre et saute à pieds joints dessus, l’écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher. Ensuite il demande :  » Qui veut encore avoir ce billet ? »

Evidemment, les mains continuent de se lever !

« Mes amis, vous venez d’apprendre une leçon… Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n’a pas changé. Il vaut toujours 20 euros.

Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissés, rejetés, souillés par les gens ou par les événements. Vous aurez l’impression que vous ne valez plus rien, mais en réalité votre valeur n’aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment !

La valeur d’une personne ne tient pas à ce qu’elle fait ou ne fait pas.

Vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque demeure toujours intacte. »