Quand Albert Einstein a rencontré Charlie Chaplin en 1931, Einstein lui a dit : « Ce que j’admire le plus dans votre art, c’est son universalité. Vous ne dites pas un mot et pourtant le monde vous comprend. C’est vrai, répondit Charlie Chaplin, mais votre renommée est encore plus grande. Le monde vous admire, alors que personne ne vous comprend.

 

De l’amour…

Oui au désir mais avec respect.

Oui à la force mais avec douceur.

Oui au corps mais avec l’esprit.

Oui à la prise, mais avec l’offrande,

avec le partage.

Oui à l’altérité, mais il faut un accord.

Oui à la différence, mais il faut l’harmonie.

Autrement c’est raté.

Il faut avoir de la patience,

accepter la longueur du travail

que suppose l’approche de l’autre

qui est toujours très différent ou très différente.

Être honnête, avoir de la probité,

Ne pas tricher, ne pas mentir.

Être très attentif à l’autre.

Se livrer au dialogue sans mensonge.

Autrement c’est raté.

Ne pas compter. S’ouvrir à l’autre.

Souhaiter faire équipe avec l’autre.

Autrement c’est raté.

Une vieille légende raconte qu’un jeune couple d’indiens Sioux alla, un matin, rendre visite au chaman du village. Il vivait près de Paha Sapa, les actuelles Collines noires, considérées comme sacrées pour ce peuple. Le jeune était un guerrier courageux et dans son cœur habitait aussi bien l’honorabilité que la noblesse. Chez Nuage Haut, la jeune femme aux yeux bridés et à la longue chevelure, on retrouvait une grande détermination et, surtout, cet amour profond pour celui qui allait devenir son époux. La raison pour laquelle ils avaient décidé de rendre visite au chaman était très importante pour eux : ils avaient peur, peur que leur engagement, que cet amour dévoué et ferme qu’ils se juraient désormais se rompe d’une quelconque façon. Ils avaient également peur de mourir et de ne pas se retrouver dans l’au-delà. Ils souhaitaient que le vieux sorcier leur donne un remède, un sortilège ou un sort pour que leur amour soit éternel.

Le vieux chaman les regarda un instant avec son visage aquilin et ridé par les ans. Il fuma quelques pipes, fronça les sourcils, s’éclaircit la voix et, enfin, prit la main de la jeune femme : « Si tu veux garder cet être que tu aimes à tes côtés pendant longtemps, tu devras entreprendre un voyage. Ce ne sera pas facile, je te préviens. Tu grimperas en haut de cette colline que tu vois au fond et tu chasseras un faucon de tes propres mains, le plus fort et le plus beau que tu verras.  Tu devras ensuite le ramener vivant, ici même, le troisième jour après la pleine Lune ».

Ensuite, le chaman se tourna vers le jeune guerrier : « Quant à toi, tu dois savoir que ta tâche sera aussi complexe et exigeante. Tu dois aller au sommet de la plus haute montagne de notre région et chasser un aigle. Le plus beau, le plus vigoureux, le plus sauvage. Tu devras ensuite le ramener ici, le même jour que ta bien-aimée ».

La jeune femme sioux et son bien-aimé réussirent le défi proposé par le vieux chaman. Elle avait attrapé un faucon et l’avais mis dans un sac en peau. Le jeune guerrier, quant à lui, portait son aigle. Le plus beau, le plus fort. Lorsqu’ils arrivèrent devant le vieux sorcier, ils demandèrent quelle serait la prochaine étape : Sacrifier les oiseaux et nous baigner dans leur sang, peut-être ?

Maintenant, vous devez faire ce que je vous dis : « prenez les oiseaux et attachez-les par les pattes avec un lien en cuir. Ainsi, l’un sera attaché à l’autre et vice versa. Ensuite, vous devrez les relâcher pour qu’ils volent en toute liberté ». Quand les deux jeunes réalisèrent ce qui avait été demandé, ils restèrent médusés et sans mot en voyant le résultat. La seule chose que réussirent à faire les deux oiseaux lorsqu’ils essayèrent de voler fut de tomber encore et encore. Frustrés et pleins de colère, ils commencèrent à se donner des coups de bec. Le vieux chaman se rapprocha d’eux et les sépara.

Voici le sort que je vais vous donner : « apprenez de ce que vous venez de voir. Si vous vous attachez l’un à l’autre, et même si c’est avec amour, la seule chose que vous réussirez à faire sera de vous traîner, de vous faire du mal et d’être malheureux. Si vous souhaitez que votre amour perdure, volez ensemble, très haut dans le ciel, mais ne vous attachez jamais l’un à l’autre. Car le véritable amour unit mais n’emprisonne pas.

On récolte ce que l’on sème…

Le directeur d’une grande entreprise réunit tout son personnel pour leur faire l’annonce suivante : « Je vais partir à la retraite et pour choisir mon successeur, je vais m’appuyer sur quelques critères qui me semblent fondamentaux. Aujourd’hui je vais donner une graine à chacun de vous, et dans un an jour pour jour, je vous réunirai à nouveau ici. Vous devrez apporter la plante qui aura poussé à partir de la graine que je vous donne. Je porterai une évaluation sur les plantes et à partir de là je choisirai le prochain directeur ». Tout comme ses collègues, Paul reçoit une graine. Il la prend chez lui et raconte l’histoire à sa femme. Ensemble, ils la plantent dans un vase.

Chaque jour, Paul se réveille pour surveiller la graine. Il l’arrose, lui donne de l’engrais et passe du temps à lui parler. Mais rien ne pousse, pas même une brindille ni un petit bouton. Sept mois plus tard, Paul a perdu tout espoir. 

Lorsque le jour fatidique arrive, Paul aurait préféré rester chez lui. « Je ne peux pas rapporter ce vase vide au bureau » dit-il à sa femme. En arrivant au travail, Paul est abasourdi car tous ses collègues ont de magnifiques plantes entre les mains. Et tout le monde se moque de son vase vide. Paul ne sait plus où se mettre.

Le directeur fait le tour des plantes. Puis il dit « Paul, approchez, s’il vous plaît » En bafouillant, Paul raconte que la graine n’a pas poussé dans son vase. Le directeur lui répond « Parfait ! Vous serez le nouveau directeur de l’entreprise » ! En fait je vous ai donné à tous une graine morte. Vous avez tous menti en apportant une plante que vous avez achetée. Paul est le seul à avoir été assez courageux et honnête pour apporter son vase vide. Il mérite d’occuper un poste à responsabilité ».

Prêtons attention à ce que nous semons aujourd’hui car c’est ce que l’on récoltera demain. Si l’on sème la confiance et l’honnêteté, on récoltera la réussite et la grandeur.

Un homme qui était entre la vie et la mort, fit un rêve. Il était devant un espace lumineux, sur un chemin qui le menait devant une grande porte. Il ne put s’empêcher de penser que cela devait être le paradis. Ce paradis dont on parle lorsque l’on va dans l’au-delà. Un homme vêtu de blanc se présenta à lui, et lui proposa de le guider et de l’escorter dans la découverte de ce nouveau lieu. En marchant, le guide lui dit : « Vous n’êtes pas encore prêt à rester dans ce lieu. Comme vous allez avoir une seconde chance, vous allez rapidement retourner sur terre. Mais auparavant, j’aimerais vous faire visiter les lieux et vous montrer ce qui se passe de l’autre côté des deux portes que vous voyez devant vous ». Le guide le mena devant une première grande porte. Il l’ouvrit et permit ainsi à l’homme de regarder l’intérieur.

Au milieu de la pièce se trouvait une grande table ronde. Au milieu de la table, il y avait une grande marmite contenant un ragoût à l’arôme délicieux, et aussi de beaux fruits mûrs et juteux, des légumes de toutes les couleurs, une grande quantité de très bons vins, et un grand choix de desserts de toutes sortes :  pâtisseries, gâteaux, chocolats, crèmes glacées…etc. Devant ce repas d’exception, le visiteur saliva d’envie. En s’approchant, le visiteur constata que l’ensemble des personnes assises à la table étaient fort pâles, maigres et livides, avec un air affamé et triste. Ces personnes tenaient des cuillères aux manches très longs, attachés à leurs bras. Si les cuillères leur permettaient d’atteindre les plats, elles étaient incapables de les ramener à leurs bouches, le manche de la cuillère étant plus long que leur bras. L’homme fut horrifié de cette scène et de cette souffrance devant une telle abondance. 

Son guide lui dit : « Tu viens de voir l’enfer ».

Puis le guide emmena l’homme vers la deuxième porte, l’ouvrit et permit à son invité de voir ce qui s’y passait. La scène que vit l’homme semblait identique à la précédente. Il y avait la même grande table ronde, la marmite de délicieux ragoût, les beaux fruits mûrs et juteux de toutes sortes, des légumes en abondance, de très bons vins, et un choix incroyable de desserts de toutes sortes : gâteaux, chocolats, pâtisseries, crèmes glacées, qui fit encore saliver ce dernier. Les personnes assises autour de la table étaient également équipées de cuillères aux longs manches, les mêmes que derrière la première porte. Mais, cette fois, les gens étaient bien nourris, souriants et joyeux et se parlaient en riant. Ils semblaient fort heureux. Son guide lui dit : « Tu viens de voir le paradis. L’homme dit à son guide : Je ne comprends pas ce qui se passe pour les personnes autour de la table, puisqu’ils ont les mêmes victuailles !

C’est simple dit le guide, la différence qui fait la différence est juste une question d’amour. Avec cet amour mutuel ils peuvent rentrer en relation, partager et coopérer.  Ils ont appris à se nourrir les uns les autres, tandis que les gloutons et les égoïstes ne pensent qu’à eux-mêmes.

Quelques instants plus tard, l’homme sortit de son rêve et quelque chose avait changé pour lui… Et vous derrière quelle porte vous trouvez-vous ?

Légende Indienne

Un vieil homme cherokee apprend la vie à son petit-fils.
 » Un combat a lieu à l’intérieur de moi » dit-il au garçon. « Un combat terrible entre deux loups.
– L’un est mauvais, il est colère envie, chagrin, avidité, arrogance, apitoiement sur soi-même, culpabilité, ressentiment, infériorité, mensonges, vanité, supériorité et ego.
– L’autre est bon, il est joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, bonté, bienveillance, empathie, générosité, vérité, compassion et foi.
Le même combat a lieu en toi-même et à l’intérieur de tout le monde. « Le petit fils réfléchit puis demanda à son grand-père : « quel sera le loup qui vaincra ? »
Le vieux cherokee répondit :

« Celui que tu nourris ! »

Lorsque la chenille, devenue chrysalide, a pratiquement achevé sa transformation en lépidoptère, il lui reste une épreuve à passer pour devenir véritablement papillon. Elle doit réussir à déchirer le cocon au sein duquel s’est opérée sa transformation, afin de s’en libérer et de prendre son envol. Si la chenille a tissé son cocon petit à petit de façon progressive, le futur papillon ne peut en revanche pas s’en libérer de la même façon, en y allant progressivement. Il doit cette fois réunir assez de force dans ses ailes pour réussir à déchirer son carcan de soi d’un seul coup. C’est précisément grâce à cette ultime épreuve et à la puissance qu’elle demande au papillon d’accumuler dans ses jeunes ailes que celui-ci développe la musculature dont il aura ensuite besoin pour voler. Celui qui ignore cette donnée importante et qui, s’imaginant « aider » un papillon à naître, déchire son cocon à sa place verra naître un lépidoptère totalement incapable de voler. Ce dernier n’aura pas pu utiliser la résistance de sa soyeuse prison pour construire la force dont il aurait eu besoin pour s’arracher à cette gangue et s’élancer ensuite dans le ciel.

Une aide mal inspirée peut ainsi se révéler nuisible, voire mortelle.

Extrait de « La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite » de Olivier Clerc

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m’enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j’ai connus dès le berceau.

Bien qu’opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.

Ce qu’Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l’avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s’est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu’Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu’Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu’Être, un peu dans la lune
S’était laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire
Lorsqu’il se montrait généreux,
Être en revanche, et c’est notoire,
Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l’abri.
Alors qu’Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l’esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d’Être
Parce qu’être, c’est exister.
Le verbe Être a besoin d’avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.

Yves Duteil

Un samouraï se présente devant le maître zen Hakuin et lui demande :

« Y-a-t-il réellement un paradis et un enfer ?

– Qui es-tu ? lui demande le maître ?

-Je suis le samouraï

-Toi, un guerrier ! s’exclame Hakuin. Mais regarde-toi ! Quel seigneur voudrait t’avoir à son service ? Tu as l’air d’un mendiant.

La colère s’empare du samouraï. il saisit son sabre et le dégaine.

Hakuin poursuit :

-Ah bon ! tu as même un sabre ! mais tu es sûrement trop maladroit pour me couper la tête !

Hors de lui, le samouraï lève son sabre, prêt à frapper le maître. A ce moment-là, celui-ci lui dit :

-Ici s’ouvrent les portes de l’enfer

Surpris par la tranquille assurance du moine, le samouraï rengaine son sabre et s’incline.

– Ici s’ouvrent les portes du paradis » lui dit alors le maître.

Pour saluer l’arrivée de l’année nouvelle, ce très beau texte signé Mère Thérésa… Cela pourrait s’appeler « Hymne à la vie ».

 

La vie est une chance, saisis là.

 

La vie est beauté, admire là.

 

La vie est béatitude, savoure là.

 

La vie est un rêve, fais-en une réalité.

 

La vie est un défi, fais–lui face.

 

La vie est un devoir, accompli le.

 

La vie est un jeu, joue le.

 

La vie est précieuse, prends-en soin.

 

La vie est richesse, conserve là.

 

La vie est amour, jouis-en.

 

La vie est un mystère, perce le.

 

La vie est une promesse, remplis-là.

 

La vie est tristesse, surmonte là.

 

La vie est un hymne, chante le.

 

La vie est un combat, accepte le.

 

La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps

 

La vie est aventure, ose-là.

 

La vie est bonheur, mérite le.

 

La vie est la vie, défends-là.